• Bien des années plus tard, face au peloton d'exécution, le colonel Aureliano Buendia devait se rappeler ce lointain après-midi au cours duquel son père l'emmena faire connaissance avec la glace. Macondo était alors un village d'une vingtaine de maisons en glaise et en roseaux, construites au bord d'une rivière dont les eaux diaphanes roulaient sur un lit de pierres polies, blanches, énormes comme des œufs préhistoriques. Le monde était si récent que beaucoup de choses n'avaient pas encore de nom et pour les mentionner, il fallait les montrer du doigt. Tous les ans, au mois de mars, une famille de gitans déguenillés plantait sa tente près du village et, dans un grand tintamarre de fifres et de tambourins, faisait part des nouvelles inventions.
    Vers cette époque également revinrent les gitans, derniers héritiers du savoir de Melquiades, et ils retrouvèrent le village si éteint, ses habitants si éloignés du reste du monde, qu'ils s'introduisirent de nouveau dans les maisons en trainant des barres de fers aimantées, comme si ç'avait été en vérité la dernière découverte des savants de Babylone, et se remirent à concentrer les rayons solaires à l'aide de leur loupe géante

     


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  • Printemps
    Tout est lumière, tout est joie.
    L'araignée au pied diligent
    Attache aux tulipes de soie
    Les rondes dentelles d'argent.
    La frissonnante libellule
    Mire les globes de ses yeux
    Dans l'étang splendide où pullule
    Tout un monde mystérieux.
    La rose semble, rajeunie,
    S'accoupler au bouton vermeil
    L'oiseau chante plein d'harmonie
    Dans les rameaux pleins de soleil.
    Sous les bois, où tout bruit s'émousse,
    Le faon craintif joue en rêvant :
    Dans les verts écrins de la mousse,
    Luit le scarabée, or vivant.
    La lune au jour est tiède et pâle
    Comme un joyeux convalescent;
    Tendre, elle ouvre ses yeux d'opale
    D'où la douceur du ciel descend !
    Tout vit et se pose avec grâce,
    Le rayon sur le seuil ouvert,
    L'ombre qui fuit sur l'eau qui passe,
    Le ciel bleu sur le coteau vert !
    La plaine brille, heureuse et pure;
    Le bois jase ; l'herbe fleurit.
    Homme ! ne crains rien ! la nature
    Sait le grand secret, et sourit.
    Victor Hugo

     

    Que vous inspire le printemps, ce temps du renouveau ?
    Nous sommes impatients de vous lire....

     


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  • Aujourd'hui c'est la Saint-Patrick (Bonne fête à mon grand frère), avant d'aller boire un peu de bière dans les bars, nous vous proposons d'écrire une légende, un conte...

    Vous êtes un cordonnier, un peu poisseux.... du coup, vous êtes au bord de la faillite. Il vous reste à peine assez de cuir pour fabriquer une seule paire de souliers. Un matin, vous trouvez une paire de chaussures terminées, un magnifique travail. Vous réussissez à la vendre beaucoup plus chère que d'habitude.

    A votre avis, que se passe t-il après ? A vous de nous le dire....

    Bonne écriture et amusez-vous bien !

     

    Les Enfants du Roi Lir

    Sur une pelouse du front de mer de Ballycastle, dans le comté d'Antrim, quatre cygnes sont représentés dans les airs, en plein vol. Mais la statue, d'un blanc immaculé, n'illustre pas n'importe quels cygnes. Ce sont les enfants de Lir – quatre frères et sœurs changés en volatiles par une belle-mère jalouse. L'histoire raconte que la fratrie a passé 300 ans à Lough Derravaragh dans le comté de Westmeath et sur l'île d'Inisglora, au large de la côte de Mayo.

    Ils trouvèrent aussi refuge en face de là où est implantée leur statue : dans la somptueuse île de Rathlin du comté d'Antrim. La fin de l'histoire diffère selon les récits, mais tous s'accordent pour dire que c'est à l'île de Rathlin que les cygnes retrouvèrent forme humaine et périrent de vieillesse.

     

    Cú Chulainn et Ferdia

    Qu'y a-t-il dans un nom ? Beaucoup, pour ce qui est d'Ardee, dans le comté de Louth. La ville, qui peut se traduire par « le gué de Ferdia », et le fleuve Dee ont été le théâtre de la plus grande bataille du folklore irlandais. Ferdia est un guerrier de Connacht envoyé au fleuve par le couple royal pour combattre le puissant Cú Chulainn.

    Oui mais voilà, Ferdia et Cú Chulainn sont frères de lait. Meilleurs amis. Ils combattent pendant trois jours, et pansent leurs plaies à la nuit tombée. Une statue laisse présager la fin de l'histoire sur un pont du fleuve Dee. Le corps de Ferdia repose dans les bras de Cú Chulainn. C'est peut-être de la mythologie, mais cela ne veut pas dire que la force symbolique de l'histoire s'arrête là.

     

    De petites créatures

    Les leprechauns sont certainement les icônes de l'Irlande des mythes. Vous savez, ce sont ces petites créatures espiègles coiffées d'élégants chapeaux verts, qui cachent de l'or au pied des arcs-en-ciel. Tom O'Rahilly, conservateur au Musée du Leprechaun de Dublin, partage avec nous leurs « petits » secrets.

    « Les leprechauns sont présents en Irlande depuis des milliers d'années, comme en atteste la première trace de leur observation au VIIIe siècle. Mais ce qui peut surprendre, c'est qu'il existe également des leprechauns « femmes ». Grâce à leur métier de cordonniers des fées, les leprechauns ont amassé une grande quantité d'argent. »


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  • On commence la semaine avec une expression à trouver ! Vous pouvez bien entendu parler de la Toussaint dans votre texte....

     

     

    Une belle origine a été donnée, un temps, à cette expression. Un acteur du boulevard, Mercier, connaissait un grand succès dans une pièce où il tenait le rôle du fameux marin Jean Bart. Il avait l'habitude de fumer la pipe pour faire "plus vrai", chacun connaissant le brûle-gueule que tout homme de mer se doit d'avoir à la bouche. Un soir, la belle pipe de Mercier lui tomba des lèvres et se cassa. L'acteur venait de s'affaisser, terrassé sur scène. La pipe était cassée et l'acteur était mort.
    Il semble pourtant bien établi que l'expression ait été connue du temps de Mazarin. En 1649, une mazarinade parlait en effet de casser sa pipe avec le sens de casser son tuyau, c'est à dire de mourir. Casser sa pipe, c'est effectivement rompre "le tuyau" pour où passe la vie.


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  • Bordeaux la belle Bordeaux la belle, je te quitte, Pour le grand nord et pas longtemps, Je reviendrai la chose est écrite, Je sais pourquoi, je le ressens, Sous ta pluie tiède qui me rappelle, La douceur d’une après-midi, Je déploierai mes grandes ailes, A l’impermanence de la vie, Même la Garonne, était sortie, de son lit pour, que je la voie. Bordeaux la douce dans ton tramway, Je sais que rien n’est terminé, J’ai vraiment hâte de revenir, Pour me griser de ce plaisir, Je mets sur toi une musique, Bien ancrée dans ma vie nordique, Pour serrer ces liens qui m’attachent, Et faire que tous mes doutes me lachent, Oh Gambetta, si tu savais, comme elle est belle, ta place là-bas, Bordeaux je glisse vers le nord, Et j’ai les neurones en quinquonce, C’est comme si j’étais chercheur d’or, Ou de mûres au milieu des ronces, Bordeaux la belle, je vis au froid, Avec dans le cœur du piment, Cayenne aussi je pense à toi, Maintenant, je penserai à moi…

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